dimanche 25 mai 2008
Du repli
Une fois n'est pas coutume, nous étions présentes au "Festidays" de Mimizan (cf billet du 26 avril 08).
Pourquoi n'est-ce pas une coutume ? Parce que nous évitons les manifestations de nature exclusivement commerciale, et en particulier les salons.
Dois-je préciser que, bien entendu, je ne vis pas dans un monde angélique, nous avons besoin de vendre nos livres et ne subsistons pas (que) d'amour et d'eau fraîche. Mais l'on peut se ménager la liberté de poser les limites "éthiques" dans lesquelles l'on souhaite travailler, et accesoirement se mouvoir.
Nous n'allons presque pas dans les salons d'abord parce qu'à notre goût, nous n'avons déjà pas assez de temps : nous rechignons donc à le consacrer à d'autres choses qu'aux livres à proprement parler.
Ensuite, nous avons choisi de nous consacrer aux littératures lesbiennes par engagement*, pas pour tirer profit d'une catégorie de la population. Et les salons, outre leur organisation par des entreprises éloignées de nos préoccupations (qui, en plus, voudraient nous voir servir de caution "intellectuelle" ou "culturelle" à des rassemblements purement commerciaux tout en nous demandant des sommes exorbitantes), nous associent à des produits très loin des nôtres : je n'ai toujours pas compris ce qu'un vin rosé pouvait présenter comme particularité pour être homosexuel et, surtout, ce que nos livres faisaient à côté de ces caisses de vin...
Car amie lectrice, à nos yeux, tu n'es pas une consommatrice, mais quelqu'un qui met autant d'elle-même dans la lecture de nos titres que nous en avons mis, nous, auteure, traductrice, éditrice, designer, toutes celles et ceux qui font un livre.
* Je reviendrai sous peu sur ce sujet.
Merci Bastian/View Askew