mercredi 22 juillet 2009

Les plumes qu'on laisse aux indélicats


Aujourd'hui est un jour d'impuissance.
Nous apprenons avec tristesse et regret la fermeture d'État d'Esprit, la librairie gaie et lesbienne de Lyon. Avec tristesse et regret parce que la fermeture d'une librairie est toujours triste et regrettable. Pour nous, elle l'est en particulier lorsqu'il s'agit d'une librairie LGBT, puisque, et ce n'est pas la première fois que nous le disons ici, nous estimons celles et ceux qui prennent le risque de s'engager de cette façon. Nous les estimons tant et si bien d'ailleurs que nous leur accordons confiance, encouragements et soutiens fraternels (ce qui se traduit aussi, naturellement, en termes de facilités commerciales...)
La tristesse et le regret que nous ressentons sont donc démultipliés cette fois.
Tristesse et regret d'être flouées.
Tristesse et regret d'apprendre par une petite note sur un réseau social qu'on nous "dit un au revoir" collectif.
Tristesse et regret de n'avoir eu aucune nouvelle avant. Que nos appels soient restés sans réponse. Que l'on ait évité le dialogue. Que nos auteurs ne perçoivent pas leurs droits. Que l'on n'ait pas hésité à mettre en danger des structures hors des schémas de profit comme la nôtre, en les traitant avec la même désinvolture que celle que l'on réserve à des superstructures industrielles et financières comme Hachette-Livres (Lagardère Media), Editis (Planeta), etc. qui ont des chiffres d'affaires de plusieurs milliards d'euros annuels.

Nous voulons continuer à croire que l'on peut être un vrai professionnel passionné par son activité et la pratiquer selon des règles basées sur l'échange humain et un projet commun, et pas sur l'individualisme et le chacun pour soi. Sans eux, mais avec toi, amie lectrice, et avec les quelques libraires qui demeurent, contre vents et marées, fidèles à quelques beaux principes.


Merci Crazybuda.

vendredi 10 juillet 2009

Peach cobbler


Pour inaugurer ce nouveau thème de la cuisine rapportée aux livres que nous publions, je te propose, amie lectrice, de commencer par le plus frais, autrement dit le dernier : PLUS LOIN, de M. Carter.
Et, tu t'en doutes, il s'agit d'une recette... sucrée !
Oui, notre jeune héroïne se lie d'amitié avec un charmant couple de femmes qui vivent ensemble depuis 40 ans dans leur ranch du fin fond du Texas. L'une se charge plutôt de ce qui concerne la ferme et l'élevage, tandis que l'autre, institutrice à la retraite, tient la maison en douce figure domestique, qui ne manque pas de régaler sa moitié lorsqu'elle le peut. C'est là qu'intervient le Peach Cobbler...
Le peach cobbler est un dessert traditionnel du sud des États-Unis, que l'on peut décliner, à la manière du clafoutis ou des tartes, par exemple, selon la saison avec différents fruits. Bien sûr, cela donne lieu à un foisonnement de recettes, chacune se targuant de la plus grande authenticité, "celle de ma grand-mère", "la vraie telle qu'on la prépare là-bas depuis des générations", etc.
J'ai donc disposé d'une vaste palette pour composer ma propre recette/expérience. L'essentiel étant que le peach cobbler peut se résumer à une compotée de fruits couverte (ou posée sur) une pâte, l'ensemble étant cuit au four.
Ma proposition : des pêches fraîches pelées et coupées en morceaux au fond d'un plat à four beurré (ou d'une mini cocotte, pourquoi pas), sucre (cassonnade ou, pour ce qui me concerne, un peu de marmelade de goyave, qui se marie très bien à la pêche selon moi, mais ça n'est pas du tout orthodoxe), cannelle, cardamome (non orthodoxe non plus, mais tu auras compris, amie lectrice, que l'idée est de parfumer tes fruits).
La pâte consiste en farine, eau et/ou lait, levure, un peu de sucre, beurre fondu, tout cela grossièrement mélangé pour obtenir une consistance de pâte à crêpe très épaisse (les Américains soulignent souvent qu'elle peut et doit avoir des grumeaux...), que l'on étale par-dessus les fruits, avant de passer au four.
Ce dessert est présenté comme familial, délicieux et rapide à faire. J'ai vérifié. C'est vrai. Mais il n'est pas très étonnant non plus que le peach cobbler n'ait pas conquis le monde ;-))

En photo : mon expérience.

J'ajoute pour ton bénéfice et, je l'espère, ton amusement, une vidéo de démonstration "Comment faire un délicieux peach cobbler" avec une présentatrice qui sait captiver son auditoire et... ravir les sens, à défaut de cuisiner !

jeudi 9 juillet 2009

Nourritures terrestres


Lorsque nous préparons un livre, amie lectrice, nous sommes plongées dans ses plus secrètes entrailles pendant un temps assez long (oui, tu auras remarqué, nous n'aimons pas bâcler). Notre vie se met un peu à tourner au rythme du texte sur lequel nous travaillons et, chaque fois, les mets dont se régalent nos personnages excitent notre convoitise de gourmandes invétérées.
Nous voilà donc en testeuses de recettes, parfois improbables, comme tu le verras prochainement... Car je me suis dit que, peut-être, amie lectrice, tu serais partante pour participer à nos festins (!) ou, en tout cas, en avoir le compte-rendu, en guise d'illustration de tes (saines) lectures.
C'est pourquoi de temps en temps, je te livrerai ici le résultat de ces tentatives dont, je l'espère, tu pourras faire... ton miel.